
Des plans vrais, sans détour
Le lit est vide, c’est dommage. Ce soir, c’est mon corps qui réclame, et pour une fois, j’ai décidé de laisser mon esprit suivre. J’en ai assez de tourner en rond dans mon appart du Centre-ville, à regarder la pluie tomber sur les pavés. J’ai envie de sentir une présence, de la chaleur, de l’électricité dans l’air. Pourquoi ne pas se retrouver sur le Quai Henri IV, ou même improviser une balade sur le Front de mer avant de finir la nuit ensemble ? Je ne cherche pas de grandes promesses, juste un moment intense, sans prise de tête, où nos envies se rencontrent franchement. Dieppe a ce petit quelque chose qui donne envie de se lâcher. Je suis prêt·e, et toi ?
Ce soir, la brume s’attarde sur Dieppe, caresse les pavés du centre-ville et s’accroche à mes envies comme un parfum entêtant. Je marche, fébrile, le cœur battant, le corps vibrant d’une attente que je ne cherche plus à réprimer. Mes pas résonnent sur la place du Puits Salé, et déjà, je sens le frisson de la nuit qui s’annonce, la promesse d’un plan cul à Dieppe, là, tout près, à portée de souffle.
Je me souviens de nos regards croisés, à la terrasse d’un bar du Quai Henri IV. La lumière des lampadaires dessinait sur ta peau des ombres que j’aurais voulu effleurer du bout des doigts. Tes lèvres esquissaient un sourire, et j’ai senti mon ventre se nouer, mon esprit s’effacer devant la force brute du désir. Il n’y avait plus que toi, la rumeur de la ville, et cette tension qui montait, irrésistible.
Le front de mer, plus tard, nous a vus marcher côte à côte, nos épaules se frôlant, nos mains hésitant à se trouver. Le vent salé s’est glissé sous nos vêtements, a réveillé nos peaux, nos sens. J’ai senti ton souffle chaud contre mon oreille, et j’ai compris que ce soir, je ne voulais plus attendre. Mon corps réclamait, exigeait, et mon esprit, enfin, s’abandonnait à cette évidence : j’ai envie de toi, là, maintenant, sans détour, sans promesse, juste la vérité de nos corps qui se cherchent.
Dieppe devient le théâtre de nos jeux, chaque rue, chaque recoin, une invitation à céder à la tentation. Je me surprends à rêver de tes mains sur moi, de nos corps emmêlés dans la lumière pâle d’une chambre anonyme, où seuls comptent les soupirs, les gémissements, la chaleur de ta peau contre la mienne. Je veux sentir ton poids, ta bouche, la morsure douce de tes dents sur mon cou. Je veux que tu me prennes, que tu me dévores, que tu me fasses oublier tout le reste.
Ce soir, je ne veux plus me cacher derrière la pudeur ou la peur. Je veux vivre, ressentir, jouir de cette liberté nouvelle qui pulse dans mes veines. Dieppe, la nuit, devient le décor de notre audace, le témoin silencieux de notre abandon.
Je suis prêt·e, et toi ?