Des plans vrais, sans détour
Mon corps est prêt. Toi aussi ? J’ai la flemme de faire semblant, alors ce soir, j’ai juste envie de lâcher prise. Pas de blabla inutile, pas de faux rendez-vous au Centre-ville pour parler météo. J’ai envie que ça parte en vrille, que ça chauffe, que ça déborde, même si on finit à marcher sur le Quai de Loire à moitié habillés, morts de rire. Fourchambault, c’est pas Paris, mais franchement, c’est encore mieux pour se laisser aller sans pression. Je veux juste croiser un regard, sentir une main, et oublier le reste. Si toi aussi t’as envie de tout envoyer valser, de t’offrir une soirée sans prise de tête, alors viens. On s’offre une vraie parenthèse chaude.
Fourchambault
J’ai longtemps cru qu’il fallait jouer un rôle, sourire à moitié, faire semblant d’être sage, surtout ici, à Fourchambault, où tout le monde se connaît, où les regards s’échangent dans les vitrines du Centre-ville, entre deux courses, deux cafés tièdes. Mais ce soir, j’ai la flemme. La flemme de faire semblant, la flemme de prétendre que je cherche autre chose qu’un plan cul à Fourchambault. J’ai envie de sentir la tension, la vraie, celle qui fait trembler les mains et accélère le cœur, pas celle des conversations polies.
Je marche sans but précis, mes pas résonnent sur les pavés du Centre-ville, là où j’ai croisé mille fois des visages familiers, des sourires qui en disent long. Ce soir, je ne veux pas de promesses, juste des regards qui brûlent, des mots qui glissent, des gestes qui osent. Je laisse traîner mes yeux, je m’attarde sur les silhouettes qui s’attardent elles aussi, comme si elles attendaient qu’on les remarque, qu’on les cueille.
Je descends vers le Quai de Loire, là où la ville s’ouvre, où l’air sent la rivière et la nuit. Les lampadaires dessinent des ombres longues, et je me surprends à frissonner, pas de froid, non, mais d’envie. Ici, tout paraît possible, les barrières tombent, les conventions s’effacent. Je me souviens de baisers volés sur ce quai, de mains qui se cherchent dans le noir, de corps pressés l’un contre l’autre, sans autre raison que le désir, pur, brut, sans fioritures.
Je n’ai pas envie de parler de moi, de mes rêves, de mes peurs. Ce soir, je veux juste sentir la chaleur d’une peau contre la mienne, la moiteur d’une étreinte qui ne promet rien d’autre que l’instant. Je veux qu’on se dévore du regard, qu’on se provoque, qu’on se laisse aller à cette folie douce qui fait tout oublier. Pas de faux-semblants, pas de masques. Juste toi, juste moi, dans cette ville qui s’endort mais qui, pour nous, pourrait bien s’embraser.
Fourchambault n’a jamais été aussi excitante que dans ces moments où tout peut basculer, où la nuit devient notre complice. Je n’ai plus envie de me cacher, plus envie de me retenir. J’ai envie de toi, là, maintenant, sans détour, sans promesse. Viens, on s’offre une vraie parenthèse chaude.