Des plans vrais, sans détour
Je cherche du vrai sexe, maintenant. Aucune envie de dormir seul ce soir, pas après cette journée de boulot qui m’a vidé. J’ai besoin de sentir quelqu’un contre moi, de vibrer, de lâcher prise. Franchement, à quoi bon tourner en rond dans mon appart du Centre-ville alors que la nuit ne demande qu’à s’enflammer ? Je veux du contact, du plaisir, sans prise de tête, juste deux corps qui se cherchent et se trouvent. Peut-être que toi aussi, tu traînes du côté des Halles ou que tu flânes sur la Place des Coustous, à te demander si ce soir sera différent. Moi, je ne veux plus attendre. J’ai cette pulsion incontrôlable, ce besoin urgent de partager un plan cul à Bagnères-de-Bigorre, ici et maintenant. On partage ce moment ou pas ?
Bagnères-de-Bigorre
Ce soir, je n’ai aucune envie de dormir seul. C’est comme une brûlure sous la peau, une tension qui monte à chaque pas dans les rues de Bagnères-de-Bigorre. J’ai traîné un peu plus longtemps que d’habitude au centre-ville, à regarder les lumières qui s’allument derrière les volets, à sentir l’air tiède qui s’attarde entre les pierres anciennes. J’ai croisé des regards, des sourires esquissés, des promesses à peine murmurées. Mais rien qui ne calme cette faim, ce besoin de sentir une autre chaleur que la mienne.
Je me suis arrêté aux Halles, là où la ville pulse encore, même quand la nuit tombe. Les odeurs de la journée flottent encore, un mélange de fruits mûrs, de pain chaud et de quelque chose de plus animal, plus cru. J’ai repensé à cette fille croisée ce matin, son rire qui résonnait entre les étals, sa façon de me regarder, comme si elle savait déjà ce que je cherchais. Peut-être qu’elle aussi n’a pas envie de dormir seule ce soir. Peut-être qu’elle traîne quelque part, à attendre que la nuit lui donne une excuse.
Je marche, je tourne, je m’arrête Place des Coustous. C’est là que tout se mélange : les souvenirs de soirées trop courtes, les mains qui se frôlent, les bouches qui se cherchent dans l’ombre. Je me souviens de cette nuit, il y a quelques semaines, où tout a basculé. Un plan cul improvisé, des rires étouffés, la sensation de ne plus être seul, enfin. Depuis, chaque passage sur cette place me donne des frissons, comme si la pierre gardait la mémoire de nos corps pressés l’un contre l’autre.
Ce soir, c’est pareil. Je sens la ville vibrer sous mes pas, je sens mon corps réclamer plus que la solitude. Je veux la chaleur d’une peau inconnue, le goût d’une bouche nouvelle, la promesse d’un plaisir sans lendemain. Je veux un plan cul à Bagnères-de-Bigorre, sans détour, sans faux-semblant. Juste deux corps qui se trouvent, qui se dévorent, qui s’oublient le temps d’une nuit.
Alors je continue de marcher, de chercher, de provoquer le hasard. Peut-être que toi aussi, tu ressens cette pulsion, ce besoin urgent de ne pas finir la nuit seul. Peut-être que nos chemins vont se croiser, ici, maintenant, dans cette ville qui ne dort jamais vraiment.
On partage ce moment ou pas ?