Envie d’un plan cul sincère à Toulouse ?

Pas là pour discuter météo. Ce soir, la solitude m’est tombée dessus sans prévenir, comme une pluie d’été sur les pavés de Carmes. J’aurais pu noyer mon vague à l’âme dans un verre place Saint-Pierre, ou marcher sans but du côté de Jean-Jaurès, mais à quoi bon ? Ce que je cherche, c’est plus simple, plus brut : un peu de chaleur humaine, sans promesse ni lendemain. Je ne suis pas là pour jouer à la parfaite inconnue ni pour refaire le monde. Juste envie de sentir une présence, de partager un moment vrai, sans prise de tête. Si toi aussi tu veux oublier la routine, les silences trop lourds et les draps froids, alors on se retrouve où tu veux, quand tu veux. Dis-moi oui, et on oublie tout.

Ce soir, Toulouse me colle à la peau comme une seconde sueur. J’ai erré dans les rues, sans but, sans promesse, juste avec ce vide qui s’invite parfois, sans prévenir, quand la solitude s’étire trop longtemps. Je me suis surprise à marcher du côté des Carmes, là où les pavés résonnent encore de nos rires d’avant, quand j’étais encore « nous ». Les terrasses débordaient de conversations, de verres levés, de regards qui se cherchent. Moi, j’ai commandé un verre de vin rouge, juste pour sentir la chaleur descendre, pour me rappeler que je suis vivante, que je peux encore frissonner.

J’ai laissé mes pensées dériver jusqu’à Saint-Pierre, ce quartier qui sent la jeunesse et la tentation. Les quais, la Garonne, les groupes qui s’embrasent sous les lampadaires. J’ai croisé des couples enlacés, des mains qui s’égarent, des promesses murmurées à l’oreille. J’ai eu envie de cette chaleur-là, brute, immédiate, sans lendemain. Pas d’attaches, pas de faux-semblants. Juste deux corps qui se reconnaissent dans la nuit, qui se cherchent, qui se trouvent.

Jean-Jaurès, plus tard, m’a happée dans son tourbillon de néons et de passants pressés. J’ai marché, talons claquant sur le bitume, robe trop légère pour la saison mais parfaite pour attirer les regards. J’ai senti les yeux glisser sur moi, certains insistants, d’autres timides. J’ai aimé ça. J’ai aimé me sentir désirée, même si ce n’est que pour une nuit, même si demain tout sera oublié.

Je ne cherche pas l’amour, pas ce soir. Je veux juste une parenthèse, un souffle, une peau contre la mienne, une chaleur humaine qui efface le froid du lit vide. Je veux sentir des mains sur mes hanches, des lèvres sur ma nuque, des mots crus ou tendres, peu importe, tant qu’ils sont vrais. Je veux qu’on se dévore, qu’on se consume, qu’on s’oublie.

Toulouse est belle la nuit, surtout quand on la traverse avec le cœur un peu cabossé et l’envie de tout recommencer. Si toi aussi tu ressens ce manque, ce besoin de frôler l’autre, de t’abandonner sans promesse, alors viens. Dis-moi oui, et on oublie tout.