
Des plans vrais, sans détour
Si t’es chaud·e, je le suis aussi. Franchement, ras-le-bol de fantasmer sans agir, de tourner en rond dans mon appart du Centre-ville à imaginer ce que ça ferait de sentir quelqu’un contre moi, pour de vrai. J’ai envie de frissons, de mains qui se cherchent, de regards qui en disent long, que ce soit du côté du Quartier de la Cathédrale ou en flânant sur le Quai Lissagaray. Ici à Auch, on se croise, on se sourit, mais pourquoi ne pas aller plus loin ? J’ai besoin de sentir la chaleur d’un corps, de vibrer, de sortir de ma coquille et de vivre ce que j’ai trop longtemps gardé pour moi. Si toi aussi tu ressens ce manque, ce besoin urgent de connexion, alors on est clairement sur la même longueur d’onde. On passe à l’action maintenant ?
Je crois que j’ai passé trop de temps à rêver, à me perdre dans des pensées brûlantes, à imaginer des mains sur ma peau sans jamais oser franchir le pas. À Auch, tout semble si tranquille, presque sage, mais sous la surface, il y a ce feu qui couve, ce besoin de sentir quelqu’un, vraiment, là, contre moi. J’en ai marre de fantasmer dans le vide, de me contenter de regards volés au détour d’une ruelle du Centre-ville, de frôlements accidentels dans la foule du marché, de sourires échangés sans suite sur le Quai Lissagaray, quand la Gélise reflète les lumières du soir et que l’air sent la promesse.
Je me souviens de cette nuit, il y a quelques semaines, où je me suis attardé près de la Cathédrale. Les pierres anciennes semblaient garder les secrets de tous les rendez-vous clandestins, de toutes les envies inavouées. J’ai croisé ton regard, ou celui d’un autre, je ne sais plus, mais j’ai senti cette tension, ce frisson qui m’a traversé, ce désir de m’abandonner, de ne plus me contenter de l’imaginaire. J’ai marché longtemps, le cœur battant, le corps en manque, à me demander pourquoi je restais prisonnier de mes propres barrières.
Ce soir, je n’ai plus envie de me cacher derrière des excuses. J’ai envie de sentir la chaleur d’un corps, la douceur d’une peau, la morsure d’un baiser volé dans une ruelle sombre ou sur un banc du Quai Lissagaray, là où personne ne viendra nous déranger. J’ai envie de goûter à l’interdit, de laisser tomber les masques, de me perdre dans la moiteur d’une étreinte sans lendemain, juste pour le plaisir, juste pour la sensation.
Je veux que ce soit simple, direct, sans promesse autre que celle de se donner, de se découvrir, de s’embraser le temps d’une nuit. Je veux sentir ton souffle contre mon cou, tes mains qui explorent, ta bouche qui réclame. Je veux que nos corps parlent à notre place, que nos envies se répondent, que nos soupirs résonnent entre les murs du Centre-ville ou dans l’ombre protectrice du Quartier de la Cathédrale.
Assez rêvé, assez attendu. Ce soir, je veux passer de l’autre côté du fantasme, là où tout devient possible, là où la peau s’éveille, où le désir se fait chair. On passe à l’action maintenant ?