Des plans vrais, sans détour
Pas de promesse, juste une baise. Les envies montent, la solitude aussi. Papa solo à Ussel, j’ai arrêté de me raconter des histoires : ce que je veux, c’est me lâcher, sans prise de tête. Entre deux allers-retours au Centre-ville ou un détour par la Place Voltaire, je me rends compte que la routine me pèse. Les soirées à traîner dans le Quartier de la Gare, à regarder les autres vivre, ça va cinq minutes. J’ai envie de retrouver un peu de plaisir, sans complications, sans lendemain à gérer. Ici, à Ussel, on n’est pas à Paris, mais on a aussi le droit de s’amuser, non ? Si toi aussi tu veux juste profiter, sans te prendre la tête, on est peut-être sur la même longueur d’onde. C’est pas plus compliqué que ça.
Il y a des soirs où la solitude colle à la peau, comme une seconde chemise qu’on n’arrive plus à enlever. Papa solo à Ussel, je connais par cœur le silence de l’appartement une fois la porte refermée derrière les rires de mon gamin. Les jouets traînent encore, la lumière du salon est douce, mais c’est le vide qui s’installe. Je me surprends à rêver d’un plan cul à Ussel, d’un moment où je pourrais juste me laisser aller, sans penser à rien d’autre qu’à la chaleur d’un corps contre le mien.
Je repense à ces balades dans le centre-ville, quand la nuit tombe sur les pavés et que les vitrines s’éteignent une à une. Il y a toujours ce petit frisson, cette tension dans l’air, comme si tout pouvait arriver. Parfois, je m’arrête Place Voltaire, je regarde les gens passer, les couples qui se frôlent, les regards qui s’accrochent. Je me demande ce que ça ferait de croiser un regard qui ne cherche rien d’autre qu’un peu de plaisir, un peu de réconfort, sans promesse, sans lendemain.
Le Quartier de la Gare, c’est un autre décor. Plus brut, plus direct. J’y ai traîné mes envies, mes doutes, mes soirs de fatigue où l’idée d’un plan cul devient presque une urgence, une nécessité. J’imagine une rencontre au détour d’un bar, un sourire échangé, une main qui effleure, et puis plus rien à prouver. Juste deux adultes qui savent ce qu’ils veulent, qui n’ont plus le temps de tourner autour du pot. J’ai envie de sentir la tension monter, de retrouver ce goût de l’interdit, ce plaisir simple et cru qui fait oublier la routine, les responsabilités, les nuits trop longues.
Je ne cherche pas l’amour, pas de grandes histoires. Juste un moment vrai, sans fard, où je pourrais me lâcher, redevenir un homme, pas seulement un père. À Ussel, tout paraît plus discret, plus feutré, mais le désir est là, sous la surface, prêt à jaillir au moindre signe. Je veux sentir la peau, la chaleur, l’urgence. Je veux oublier les horaires, les courses, les devoirs. Juste une nuit, ou même une heure, où tout s’arrête sauf le plaisir.
C’est pas plus compliqué que ça.