Des plans vrais, sans détour
Je suis tout·e excité·e à [A3]. Ras-le-bol de fantasmer sans agir, j’ai décidé de passer à l’action. Tinder, c’est fini pour moi : marre des discussions qui tournent en rond et des rendez-vous qui n’aboutissent à rien. Ce que je veux, c’est du concret, ici et maintenant, à Castelnaudary. Que tu sois du Centre-ville, du Quai du Port ou que tu traînes souvent vers la Place de la République, peu importe : j’ai juste envie de sentir ton corps contre le mien, sans prise de tête, sans promesse. J’ai envie de vibrer, de me laisser aller, de goûter à ce plaisir brut qu’on oublie trop souvent. Si toi aussi tu ressens cette urgence, ce besoin de tout lâcher, alors viens. Je te veux vraiment, là, tout de suite.
Castelnaudary
Castelnaudary
J’ai balancé Tinder, sans regret, comme on jette une vieille paire de chaussures qui a trop traîné dans la boue. À quarante ans passés, j’en ai marre de tourner en rond, de fantasmer sur des profils qui ne sentent rien, qui ne touchent à rien. J’ai envie de chair, de sueur, de regards qui brûlent. J’ai envie de sentir la vie pulser, là, tout de suite, dans cette ville qui me connaît par cœur.
Ce soir, j’ai traversé le centre-ville de Castelnaudary, les pavés résonnaient sous mes talons, et j’ai senti monter en moi cette impatience, ce feu qui me dévore. Les vitrines fermées, les terrasses désertées, tout semblait attendre, suspendu, comme moi. J’ai repensé à ces soirs où je me contentais de rêver, de me caresser en silence, frustrée, à imaginer des mains inconnues sur ma peau. Mais ce soir, je ne veux plus imaginer. Je veux agir.
Je me suis arrêtée un instant sur le Quai du Port, là où l’eau noire du canal reflète les lumières jaunes des lampadaires. J’ai laissé le vent soulever ma jupe, j’ai senti les regards furtifs des passants, et j’ai eu envie de provoquer, de m’offrir à la tentation. J’ai repensé à ce corps que je veux sentir contre le mien, à cette bouche qui me mordrait la nuque, à ces doigts qui glisseraient sous mes vêtements sans demander la permission. J’ai envie de baiser, sans détour, sans promesse, juste pour sentir que je suis vivante, que je peux encore faire chavirer la nuit.
Sur la Place de la République, j’ai croisé des souvenirs, des éclats de rire, des baisers volés sous les arcades. Mais ce soir, je ne veux pas de nostalgie. Je veux du présent, du brut, du vrai. Je veux sentir la chaleur d’un inconnu, la tension dans l’air, le frisson de l’interdit. J’ai envie de me perdre dans un lit qui n’est pas le mien, de m’abandonner à la pulsion, à l’urgence, à la faim.
Je n’ai plus envie d’attendre, de fantasmer dans le vide. Je veux que ça explose, que ça déborde, que ça me prenne par surprise. Je veux un plan cul à Castelnaudary, ici, maintenant, sans détour, sans fioriture. Je te veux vraiment, là, tout de suite.