
Des plans vrais, sans détour
Viens, on se fait du bien. J’en peux plus d’attendre, vraiment. Ça fait trop longtemps que je me retiens, que je me cache derrière ma timidité, alors qu’au fond, j’ai juste envie de me lâcher. Ce soir, j’ai envie de croiser un regard complice au Centre-ville, de sentir la tension monter sur la Place du Terreau, ou de m’égarer sur le Boulevard Casimir Pelloutier, juste pour voir jusqu’où on peut aller. Je veux du vrai, du spontané, sans prise de tête, juste deux envies qui se rencontrent et qui explosent. Si toi aussi tu sens ce feu qui brûle, si tu veux t’amuser sans te poser mille questions, alors pourquoi attendre ? On passe à l’action maintenant ?
Je n’en peux plus d’attendre. C’est comme si chaque nuit à Manosque rallumait ce feu sous ma peau, ce besoin de me lâcher, de ne plus me cacher derrière mes silences. J’ai longtemps été ce garçon discret, celui qui observe, qui rêve, qui s’invente des histoires en croisant des regards dans les rues du centre-ville. Mais ce soir, je sens que tout peut basculer. Ce soir, j’ai envie d’un vrai plan cul à Manosque, sans détour, sans faux-semblant.
Je marche, fébrile, sur les pavés du centre, là où la lumière des réverbères caresse les façades anciennes. La Place du Terreau, je la connais par cœur. J’y ai souvent traîné, le cœur battant, à imaginer ce que ça ferait de céder à mes envies, de laisser tomber la timidité, de goûter à la peau d’un inconnu ou d’une inconnue, là, tout près, dans la chaleur de la nuit. Les rires qui s’échappent des terrasses me frôlent, me donnent envie de mordre la vie, de mordre quelqu’un, de sentir des mains sur moi, des souffles courts, des regards qui ne mentent pas.
Je continue sur le Boulevard Casimir Pelloutier, le cœur en vrac, les pensées qui s’emballent. J’ai envie de croiser quelqu’un qui comprenne ce que je ressens, cette tension qui monte, ce désir qui ne demande qu’à exploser. Je veux sentir la ville vibrer sous mes pas, sentir que tout est possible, que ce soir, je peux enfin me laisser aller. Je veux que Manosque devienne le théâtre de mes fantasmes, que chaque coin de rue soit une promesse, une invitation à l’abandon.
Je me souviens de cette fois, il y a quelques semaines, où nos regards se sont croisés sur la place, où j’ai senti que tout pouvait arriver. Mais j’ai laissé filer l’instant, trop timide, trop sage. Plus maintenant. Ce soir, je veux du vrai, du brut, du plaisir sans filtre. Je veux sentir la chaleur d’un corps contre le mien, l’urgence d’un baiser volé dans une ruelle, la douceur d’une peau découverte à la hâte, le frisson d’un plan cul à Manosque, ici et maintenant.
Je n’en peux plus d’attendre. J’ai envie de toi, de nous, de cette aventure qui me fait vibrer rien qu’à l’imaginer. On passe à l’action maintenant ?