
Des plans vrais, sans détour
Ce soir, j’veux juste du sexe. Pas de prise de tête, pas de faux-semblants : mon corps réclame, l’esprit suit. J’ai passé la journée à tourner en rond, à sentir ce désir monter, à me dire que ce serait tellement plus simple si quelqu’un, là, tout de suite, partageait cette même urgence. Que tu sois du Centre-ville, de La Plaine ou du côté de René Nicod, je sais que tu comprends ce besoin de lâcher prise, de vibrer sans attendre. On n’a pas besoin de se raconter des histoires, juste de se retrouver, de se toucher, de se donner ce plaisir qu’on mérite. Ce soir, j’ai envie de toi, de nous, de ce plan cul à Oyonnax qui fait tout oublier. C’est simple, c’est chaud, c’est maintenant.
Je ne sais pas vraiment ce qui m’a pris ce soir. Peut-être la pluie qui tambourinait contre ma fenêtre, ou ce silence trop lourd dans mon petit appartement du Centre-ville d’Oyonnax. J’ai senti mon corps s’éveiller, réclamer plus que la routine, plus que les gestes mécaniques du quotidien. J’ai laissé mes pensées glisser, sans honte, vers ce désir brut, cette urgence de sentir une autre peau contre la mienne, de goûter à l’instant sans promesse ni lendemain.
J’ai marché dans les rues humides, la lumière des réverbères dessinant des ombres sur les pavés. À chaque pas, mon cœur battait plus fort, comme si la ville elle-même vibrait à l’unisson avec mon envie. J’ai traversé La Plaine, ce quartier où tout semble possible la nuit, où les regards se croisent et se comprennent sans un mot. J’ai repensé à ce sourire échangé la semaine dernière, à cette tension qui flottait dans l’air, prête à éclater. Mon esprit s’est laissé emporter, imaginant des mains inconnues, des souffles courts, des frissons qui courent sur la peau.
René Nicod, avec ses allées discrètes, m’a toujours donné l’impression d’un terrain de jeu secret, un endroit où l’on peut se perdre et se retrouver, où les envies prennent le dessus sur la raison. Ce soir, je n’ai plus envie de me cacher derrière ma timidité, de faire semblant que tout va bien alors que mon corps crie son manque. Je veux sentir la chaleur d’un autre, la douceur d’une caresse volée, la morsure d’un baiser trop longtemps retenu.
Je me surprends à marcher plus vite, à chercher dans les regards croisés cette même urgence, ce même feu qui brûle sous la surface. Oyonnax n’est plus seulement la ville où je vis, elle devient le décor de mes fantasmes, le théâtre de mes envies les plus secrètes. Je veux un plan cul, ici, maintenant, sans détour, sans faux-semblant. Juste deux corps qui se trouvent, qui s’embrasent, qui se dévorent le temps d’une nuit.
Ce n’est pas la promesse d’un amour éternel, c’est la promesse d’un plaisir partagé, d’un moment suspendu où tout est permis. Mon esprit a enfin lâché prise, il suit le rythme de mon corps, il accepte l’évidence : ce soir, je veux, j’ose, je prends.
C’est simple, c’est chaud, c’est maintenant.